mai 13

Nos très belles balades sous marines à St John

Tantôt seul, tantôt accompagné par Lucie, toujours grande amatrice de snorkelling, je saisis chaque occasion pour visiter les récifs de corail qui bordent nos mouillages.

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Depuis quelques jours, Lucie a même commencé d’elle même à faire quelques courtes apnées! Son problème principale reste sa frilosité qui, même en combi, nous impose souvent d’écourter nos sorties.

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A St John, le corail est magnifique. On trouve toutes les espèces: corail cerveau, cornes d’élan, corail de feu, gorgones, éponges,…

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Coté poissons, les plus nombreux sont les sergents majors, les papillons, les perroquets, les pagres et gorettes, les chirurgiens qui se déclinent en  de sous espèces différentes. Sur la photo ci-dessous, c’est un poisson papillon quatre yeux.

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Sur le récif on trouve aussi des carnassiers plus gros comme ces carangues Gros Yeux qui voyagent en banc et se nourrissent de poissons plus petits.

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Parmi les poisons plus rares ou plus discrets, on trouve les anges gris, ce sont les poissons préférés de Lucie. Elle sait parfaitement les repérer. Dans la même famille on trouve aussi les anges français et anges royaux, encore plus beaux mais beaucoup plus craintifs.

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A Watermeloon Cay, le snorkelling le plus renommé de St John, j’ai eu la chance de rencontrer une tortue très peu farouche avec laquelle j’ai partagé quelques minutes entre son repas de corail, sa remontée à la surface pour respirer et de nouveau sa plongée. Pour le selfie, je lui ai demandé de mettre sa nageoire sur mon épaule mais sans succès 😉

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mai 13

Randonnée sur le Caneel trail à St John

On trouve de très nombreux sentiers de randonnées à St John et, comme dans le Parc Naturel El Yunke à Puerto Rico, ils sont parfaitement balisés par les rangers du parc. Le Mt Bordeaux, point culminant de St John s’élève à 389m mais on trouve de nombreux petits monts en pente douce recouverts de végétation dont le Caneel Mount qui domine à 200m d’altitude le Nord Ouest de l’île.

La balade qui mène à son sommet est tout à fait accessible à de petits marcheurs débutants comme nos 3 têtes blondes.

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Nous partons donc le matin pour un petit picnic au sommet du Mount Caneel en laissant notre annexe sur  Honeymoon Beach, la belle petite plage devant laquelle nous avons laissé Ysun sur une bouée du parc.

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Le sentier est totalement à l’ombre ce qui est fort agréable car le soleil tape fort ici!

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Du sommet, la vue est sublime sur notre mouillage de Caneel Bay mais également sur Cruz Bay, la capitale de St John.

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Nous terminons la ballade par un petit picnic au sommet avant de redescendre au bateau en début d’après midi. Une très jolie sortie en tout cas sur cette île de St John qui décidément n’en finit pas de nous émerveiller!

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mai 12

St John, la perle des îles Vierges Américaines

Si St John est surnommée la perle des Vierges, ce n’est pas par hasard!

Lorsque Rockefeller acheta l’île au début du XXième siècle, il en céda la majeure partie au gouvernement américain avec la promesse que ce dernier sanctuarise les terres de l’île en créant un parc naturel. C’est effectivement ce qu’ii advint et le Parc Naturel des Iles Vierges recouvre aujourd’hui  75% de la surface de l’île et une grande partie du littoral.

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Le Parc Naturel a permis de laisser St John totalement exempte de développement immobilier conséquent. Le seul moyen pour rejoindre l’île et sa petite capitale Cruz Bay est d’emprunter un petit ferry qui la dessert depuis sa voisine St Thomas. Pas d’aéroport, pas d’escale pour les cruise ships,  aucun tourisme de masse et ça se sent!

Les côtes de St John sont très découpées et proposent aux bateaux de nombreuses criques abritées de la houle et du vent.

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Le parc naturel a mis en place une réglementation très stricte pour protéger les fonds coralliens et l’usage de l’ancre est totalement interdite sauf en de rares cas et sur des zones très restreintes (au Sud Est, vers Coral Bay). On mouille donc sur des bouées installées par le Parc et auto-gérées. La nuit coûte 15 dollars et vous versez votre contribution dans des enveloppes que vous placez ensuite dans des urnes sur des pontons flottants au milieu des zones de bouées.

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Les Iles Vierges Américaines (ou USVI) sont très proches des Iles Vierges Anglaises (ou BVI) et les mouillages du Nord de St John sont à peine à 30 minutes de navigation de Sopers Hole, le point d’entrée des BVI le plus à l’Ouest de Tortola. Nous avons donc fait quelques allers retours entre les BVI et les USVI. Cela nous a permis d’appréhender assez facilement la différence d’ambiance entre les 2 pays. Le constat est sans appel! Alors que les BVI ont laissé se développer le tourisme à terre et sur la mer, à St John on se sent toujours en pleine nature sur les mouillages. Quelques routes sillonnent l’île mais elles sont si bien cachées dans la végétation que depuis le rivage on a l’impression d’une île déserte. A Trunk Bay, une longue plage de sable fin, on trouve des douches et un petit bar mais ils sont tellement cachés dans la végétation que l’on croirait une plage sauvage.

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Les bateaux de location sont aussi moins nombreux dans les USVI car il faut disposer d’un visa américain pour venir ici et que cette formalité contient les plaisanciers qui louent un bateau du côté des BVI. Cela rend les mouillages plus calmes également car les gens qui louent un bateau pour une semaine chez Moorings, Sunsail ou Dream Yacht Charter ont tendance à faire la fête bruyamment  le soir!

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Cruz Bay, la capitale de St John est également bien plus agréable que d’autres villes de la région comme Charlotte Amalie ou Road Harbour. La ville est organisée autour de sa petite plage sur laquelle se sont installés quelques bars et restaurants où les touristes viennent les pieds dans le sable siroter un cocktail ou une bière fraîche au coucher du soleil.

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On y trouve tout le nécessaire pour un petit avitaillement et même une grande aire de jeux pour enfants!

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A coté de la Douane, la maison d’accueil du Parc Naturel donne des conseils et organise des randonnées guidées sur les nombreux sentiers qui sillonnent St John. On y croise les bateaux des rangers du Parc National qui surveillent les eaux du parc.

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Nous serons restés presque 2 semaines à St John et c’est vraiment l’un de nos endroits préférés depuis le début de notre périple!

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mai 01

Îles Vierges Américaines (USVI): St Thomas et Charlotte Amalie

Comme Puerto Rico, les Iles Vierges Américaines ou USVI sont un territoire non intégré des Etats Unis.

Cela signifie que l’état fédéral y contrôle un certain nombre de services dont les frontières, l’agriculture, la défense,.. Mais les territoires associés disposent de leur propre structure politique de gouvernance élue et indépendante des USA. Dans l’histoire, le statut de territoire associé a souvent été conféré à des territoires nouvellement conquis par les USA et qui sont par la suite, soit intégrés complètement aux USA (ex: Hawaï), soit s’en sont séparés en devenant des pays indépendants (ex: Iles Marshall).

Le territoire associé des Iles vierges comprend 3 îles: St Thomas, St John et St Croix. Ces îles ont été rachetées au Danemark par les USA en 1917 dans un but stratégique de contrôle de la route vers Panama.

St Croix est la plus grande des 3 îles mais est beaucoup plus au Sud que les autres et donc assez peu visitée par les bateaux de voyage. D’ailleurs la capitale des îles Vierges Américaines est Charlotte Amalie, sur l’île de St Thomas. La ville de Charlotte Amalie tire son nom d’une reine danoise: Charlotte Amélie, épouse du roi Christian V de Danemark

L’ïle de St Thomas et Charlotte Amalie avec son port en eau profonde a d’abord été un repaire de pirate et un port franc où les plus grands ennemis sur l’eau venaient faire commerce. On y déposait ses armes à l’entrée de la ville. Anglais, Français, Danois, Italiens, Espagnols, Américains sans compter les pirates y achetaient et vendaient toutes sortes de marchandises: or, sucre, bijoux et malheureusement esclaves également.

Le mouillage de Charlotte Amalie est très protégé. Nous partageons le plan d’eau avec des bateaux pirates (pour touristes) et également un hydravion qui effectue plusieurs rotations journalières vers les autres îles de l’archipel.

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A la différence de Puerto Rico, très hispanique, quand on débarque sur St Thomas, on retrouve l’ambiance Caribéenne avec ses couleurs, ses musiques et ses accents créoles. Dans la rue, entre les mots d’anglais on perçoit quelques mots de français et il n’est pas rare qu’un habitant nous adresse quelques mots en français au détour d’une rue en nous expliquant que ses cousins habitent encore la Guadeloupe ou la Dominique. Bref, nous revenons vraiment dans les petites Antilles que nous avions quitté fin octobre en laissant Grenade pour les Roques puis les Grandes Antilles (Cuba, Jamaique, Rep Dom, Puerto Rico).

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Les rues de Charlotte Amalie d’architecture Danoise du XVIIIième siècle avec un mélange de constructions coloniales typiques comme le palais du Gouverneur.

toute la ville est construite à flanc de montagne et on grimpe au “Château de Barbe Noire” en grimpant un grand escalier d’une centaine de marches. En fait de château, c’est plutôt une tour d’observation construite par les Danois au XVIIième siècle pour surveiller l’entrée du port. Il aurait pris le nom de Barbe Noire après que le célèbre pirate l’a utilisé au XVIIIième siècle pour organiser ses actes de piraterie. Malheureusement, même si le site est bien conservé, il est aujourd’hui transformé en hôtel et offre royalement 4h de visite 2 jours par semaine seulement…

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Du haut des marches, on a une vue superbe sur la baie de Charlotte Amalie et les 2 petites îles de Water Island et Hassel Island.

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Plus bas, en redescendant, on croise le palais du gouverneur, une superbe maison de style créole coloniale  construite sur 3 étages.

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La voiture du Gouverneur, un gros 4×4 typiquement américain et garé devant le palais, arbore la plaque d’immatriculation N°1 décorée avec les poissons des îles vierges.

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Au bord de la mer, le Fort Christian, construit par les Danois, se dresse au fond de la baie de Charlotte Amalie.

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Aujourd’hui la seule et unique activité économique des Iles Vierges est le tourisme. Facilité par leur statut de port franc et donc détaxé mais également parce que ces îles font partie du territoire US,  les américains débarquent en masse ici par gros paquebots ou par avion. La rue principale de Charlotte Amalie est littéralement transformée en bijouterie avec un nombre incroyable d’enseignes de vente d’articles de luxe détaxés qui y abondent.

Seul St John reste à l’écart de cette intense activité et demeure une île vierge dans le sens premier du terme! C’est notre prochaine étape.

A Charlotte Amalie, nous avons également profité à notre arrivée d’un petit restaurant pour fêter en famille nos 10 ans de mariage! Nous ne pouvions rêver meilleur endroit que les Caraïbes pour fêter ça!

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mai 01

[Video] Une journée avec nous à St John aux Iles Vierges Américaines

Je n’ai pas encore écrit sur les ïles Vierges Américaines mais je vous propose une vidéo sur notre petite sortie cette après midi.

St John est tout à fait comme nous l’imaginions un vrai paradis de verdure et d’eaux turquoises. Aucune construction ou presque sur l’île qui est consacrée à une réserve naturelle sur 75% de son étendue. Le résultat: une nature foisonnante, des eaux limpides, des plages magnifiques et des fonds coralliens splendides.

Dans la vidéo vous naviguerez un peu sur Ysun pour atteindre Trunk Bay et son parcours guidé sous marin (underwater trail) où nous arrivons en annexe et en kayak. Vous pourrez même voir une tortue et une murène ainsi que 3 autres petits poissons qui s’amusent bien dans l’eau, cherchez bien!

 

 

avr 30

Vieques et Culebra, les îles vierges Espagnoles

Elles n’ont plus d’espagnol que le nom et la langue qui y est parlée car elles ont été cédées aux USA par l’Espagne à la fin du XIXième siècle et font bien partie à part entière du territoire de Puerto Rico aujourd’hui. Ces 2 îles se dressent à 15 miles nautiques à l’Est de la côte portoricaine. Ce sont des îles magnifiques dont la côte comporte de nombreuses plages de sable blanc et de petites criques bien protégées pour les bateaux.

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A la différence de Puerto Rico, les côtes de Vieques et Culebra sont quasiment intactes de constructions et d’infrastructures touristiques ou industrielles. Ce sont essentiellement des destinations visitées par les Puerto Ricains à la journée grâce aux ferries qui font la liaison entre Fajardo et les 2 îles. Les quelques milliers d’habitants qui y habitent vivent du tourisme et mènent une vie tranquille. Il y règne une ambiance de petit village assez agréable.

A Vieques nous avons surtout visité la baie bioluminescente ou BioBay comme elle est appelée dans les brochures touristiques. La baie Bioluminescente c’est une baie presque fermée, ne disposant que d’un petit canal d’accès à la mer de 50m de large et qui a une concentration en micro organismes bioluminescents exceptionnelle. Concrètement, il faut attendre une nuit noire et sans lune et y accéder en annexe ou en kayak. Une fois dans la baie, il faut stopper le moteur de l’annexe car pour protéger la baie, les moteurs y sont interdits. On utilise alors les rames et le spectacle commence. Les micro organismes bioluminescents y sont si nombreux que chaque coup de rame dans l’eau fait s’illuminer des millions de dinophytes qui sont les micro organismes du phytoplancton responsables de phénomène. Malheureusement nous n’en avons aucune photo car la lumière émise est trop faible pour être saisie. Dès que nous mettons la main dans l’eau, est illuminée! L’effet est vraiment splendide.

A bioluminescent creature under the sea

Si Vieques s’étend en long d’Est en Ouest, Culebra, plus petite, a une forme plus circulaire. Elle abrite un port naturel en eau profonde très abrité: Ensenada Honda. Ce port a servi longtemps de refuge aux pirates après la découverte de l’île en 1493 par Cristophe Colomb qui l’a laissé inhabitée pendant des centaines d’années. Ce n’est qu’en 1880 que les espagnols y installent finalement une colonie qu’ils nomment San Ildefonso en l’honneur de l’évèque de Tolède: San Ildefonse de la Culebra. L’île finira par s’appeler Culebra.

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L’histoire récente de Culebra est marquée par l’activité de l’US Navy qui décida d’en faire un terrain d’entraînement pour ses troupes à la veille de l’engagement américain dans la Seconde Guerre Mondiale. Jusqu’en 1975, la Navy a donc utilisé les superbes plages de sable blanc pour larguer des bombes depuis les avions et entraîner ses troupes. Les fonds marins n’ont pas été épargnés et aujourd’hui on trouve encore des zones interdites au mouillage car non purgées des engins explosifs de toute nature qui s’y trouvent encore…

Heureusement, en 1975, les habitants de Culebra ont fait pression sur l’armée américaine pour qu’elle arrête le massacre de ce coin de nature et depuis l’île est retournée à sa quiétude.

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Très abrité, le mouillage de Ensenada Honda est très utilisé par les plaisanciers et la baie est effectivement très calme.

On y amarre son annexe au restaurant-bar le Dinghy Dock.

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Après le Dinghy Dock on passe sous un pont métallique et on accède à une petite zone d’eaux intérieures bordée par des mangroves et qui relie la baie d’Ensenada Honda vers la côte Ouest de l’île.

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De l’autre côté, en face du terminal ferry, un géant de bois est assis sur les rochers. La sculpture, très réussie, semble toute droit sortie de la Terre du Milieu des livres de Tolkien.

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Culebra est une bonne escale et on y trouve de tout pour faire l’avitaillement dont 2 petites supérettes (un peu chères néanmoins) et une laverie automatique près de l’aéroport.

Culebra sera notre dernière étape en territoire Puerto Ricain. Nous mettons maintenant le cap vers les Iles Vierges Américaines ou USVI.

avr 25

Salon de coiffure à bord ou l’origine des salons Saint Algue

En navigation au long cours, il est difficile de trouver un coiffeur aux escales et surtout pénible de devoir aller à terre pour cela avec tout ce que cela suppose: trouver un coiffeur près de la côte, expliquer en anglais ou en espagnol correctement ce que l’on veut pour éviter de se retrouver avec une belle coiffure au bol et faire confiance dans les compétences et l’hygiène des salons de coiffure locaux.

Nous sommes donc partis avec 3 ustensiles minimum pour assurer cette tâche nous même ce que nous ne faisons pas à terre ordinairement. Nous avons acheté avant le départ sur Amazon une paire de ciseau de coiffeur classique, une paire désépaississante et un rasoir électrique.

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C’est Anne qui s’occupe de cette tâche et les résultats sont plutot bons. Pour Pauline, il s’agit surtout de désépaissir ses cheveux, pour Lucie de raccourcir un peu les pointes d’un centimètre et pour Baptiste, de le faire passer du mode bébé-bouclettes au mode petit garçon! En ce qui me concerne, tous les 2 mois, j’ai également besoin d’un bon coup de ciseaux désépaississants et d’un peu de rasoir.

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Je passe sous silence la fois où j’ai tenté d’exercer mes talents de coiffure sur Anne… On a réussi à récupérer in extremis son carré mais les premiers coups de ciseaux n’étaient pas très concluants!

La gestion des cheveux coupés à bord est un détail qui n’en est pas vraiment un! Avec le vent, sur l’eau, les cheveux coupés volent dans tout le bateau et on en trouve encore plusieurs semaines après! Le meilleur emplacement pour notre salon de coiffure improvisé est à l’arrière du bateau. Comme le vent vient de l’avant du bateau au mouillage (par définition), les cheveux coupés tombent directement dans l’eau à l’arrière. Cela limite le nettoyage nécessaire. Après la séance, un bon plongeon à l’arrière du bateau et le tour est joué!

Facile le salon de coiffure sur l’eau! On a peut être trouvé d’où vient le nom des salons Saint Algue 😉

avr 22

La vidange, un jeu d’enfant ! Lucie vous explique tout

Quand nous sommes partis en octobre, j’avoue que la vidange des moteurs d’Ysun me stressait un peu car je ne l’avais jamais fait. Ma précédente vidange avait été celle de ma voiture quand j’étais étudiant! Depuis nous circulons en métro et en train et la RATP ne nous a jamais demandé de changer l’huile! Pourtant, même si c’est moins pratique et plus long de vidanger un moteur de bateau qu’un moteur de voiture, ce n’est vraiment pas compliqué non plus!

Cette après midi à Culebra c’était donc atelier vidange! La deuxième et probablement la dernière du voyage. Les filles m’ont beaucoup aidé pour cette opération qui m’a permis au passage de leur expliquer les rudiments du fonctionnement d’un moteur diesel.

Sur Ysun, nous vidangeons toutes les 150 heures de fonctionnement de chaque moteur. Equilibrer l’utilisation de l’un et l’autre moteur permet de faire les 2 vidanges d’un coup.

Les outils et fournitures nécessaires

Pour faire la vidange vous aurez donc besoin:

  • d’une pompe à huile: celle que nous avons à bord est manuelle mais il en existe aussi qui se montent sur une perceuse et d’autres, plus chères et beaucoup plus encombrantes, qui fonctionnent en créant un vide d’air manuellement dans un gros cylindre de plastique dans un premier temps et qui aspirent toute l’huile dans un second temps
  • d’un récipient pour récupérer l’huile usagée: j’utilise des bidons d’eau minérale de 5L que l’on trouve partout. C’est solide, on voit à travers et surtout, les 2 moteurs d’Ysun ont une capacité de 2,5L en huile. La vidange est donc terminée lorsque le bidon est à moitié plein (ou plein pour le second moteur). J’ai adapté une petite garcette sur le bidon ce qui me permet de l’accrocher dans la cale moteur pendant la vidange. Attention à ne pas le faire tomber!
  • D’un ou deux bidons d’huile neuve. de la 15w40 en ce qui concerne les Yanmar 3YM30 du bord.
  • De filtres à huile neufs
  • D’une clef à sangle pour le montage/démontage des filtres
  • D’un entonnoir pour remettre l’huile neuve dans le moteur proprement

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Première étape: la vidange

C’est l’étape la plus longue. Surtout avec la petite pompe manuelle (30 minutes environ).

Certains conseillent de faire tourner un peu le moteur pour fluidifier l’huile. Ayant testé lors de la dernière vidange, je trouve que l’huile est alors un peu trop fluide et le pompage moins efficace. De plus, cela va faire remonter un peu d’huile usagée dans le moteur et si elle n’a pas le temps de redescendre pendant la vidange, c’est autant d’huile qui ne sera pas renouvelée. Cela dit, cette remarque est valable dans la Caraïbe par 30°C ambiants. J’imagine qu’à St Malo l’hiver, chauffer un peu l’huile ne fait pas de mal!

Les moteurs Yanmar se vidangent par la jauge d’huile. On y plonge un tuyau de petite section vendu avec la pompe à huile, le plus profondément possible pour atteindre le fond du moteur. Ensuite on actionne le levier de la pompe en prenant soin de plonger la sortie de la pompe dans le récipient de récupération de l’huile usagée.

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On sait que la vidange est terminée tout simplement quand la pompe ne pompe plus d’huile. On peut aussi mesurer l’huile récupérée et s’assurer qu’elle correspond au volume d’huile indiqué sur la documentation du moteur.

Deuxième étape: le changement de filtre à huile

Sur Ysun, nous le changeons toutes les 2 vidanges.

Quand le carter est vide d’huile, on va démonter le filtre à huile en utilisant la clef à sangle et en dévissant le filtre.

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Si vous avez bien vidangé, aucune huile ne doit s’échapper du moteur à l’endroit où vous avez enlevé le filtre.

Les filtres à huile sont parfois situés dans des endroits un peu étroits sur le coté du moteur et dans ces cas là, comme le disait le bon vieux La Fontaine, on a toujours besoin d’un plus petit que soi 😉

En tout cas, Lucie est ravie de visser le filtre tout neuf sur son emplacement. Avant de le revisser, penser à huiler le joint du filtre pour optimiser son étanchéité. Resserrer le tout avec la clef à sangle: 3/4 de tour après un serrage normal à la main.

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Troisième étape: on verse l’huile neuve

Quand l’huile usagés est extraite, le filtre changé, on va verser la nouvelle huile dans le moteur par le bouchon situé sur le haut du carter. Il est préférable d’utiliser un entonnoir pour ne pas en verser à coté.

Pour la quantité à verser, prendre un repère en fonction de ce que l’on a extrait et de la capacité du moteur.

Vérifier à l’aide de la jauge d’huile le niveau à le fin de l’opération et compléter si nécessaire. Attention à laisser le temps à l’huile de redescendre dans le fond du carter.

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Vérification et redémarrage

Avant de remettre le contact on vérifie que tous les bouchons et jauges sont bien repositionnés et que le niveau d’huile est correct sur la jauge. Il n’est jamais mauvais d’en profiter pour vérifier la tension de la courroie, le niveau du liquide de refroidissement, l’état du filtre à eau de mer et du décanteur à gasoil.

Redémarrer le moteur et vérifier qu’il n’y a pas de fuite au niveau du filtre et que, bien entendu, aucune alarme de pression d’huile ne se déclenche.

Les jours suivants, être attentif au niveau d’huile et compléter si besoin.

Ne pas oublier de noter le nombre d’heures moteur de la vidange qui devient le nombre d’heures de référence pour la prochaine vidange.

Voila, c’est fini! Enfantin non?!

avr 22

Culebrita, petite île déserte, plage de rêve et mouillage parfait

Attention coup de coeur!

Nous avons quitté Vieques ce jeudi 16 avril après avoir découvert la baie bioluminescente et avons mis le cap sur Culebra. Une fois arrivés à proximité des côtes de Culebra, nous avions l’embarras du choix pour le mouillage et avons finalement décidé de rejoindre Culebrita avant de visiter l’île principale.

Culebrita c’est la petite sœur de Culebra et un des nombreux îlots inhabités de Puerto Rico. Sa particularité est d’abriter un mouillage très bien protégé de vent et le la houle d’Est et une des plus belles plages que nous ayons vues jusque là.

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Le mouillage est parfait. Des bouées gratuites sont disponibles (marquées “day use only” mais on ne se formalise plus trop), la petite crique est sublime, dans un écrin de verdure et de cocotiers. Le sable est d’une finesse incroyable et ne présente aucun caillou depuis le rivage jusqu’au large. On partage l’espace avec de petites tortues qui vivent ici et qui viennent pondre sur la plage d’ailleurs fermée entre 18h et 6h pour préserver leur site de ponte.

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A terre, une promenade agréable conduit, par un petit sentier balisé sous les arbustes et épineux, à l’ancien phare de brique rouge qui s’élève encore sur le point culminant de l’île (70m).

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S’il a été remplacé depuis par une tourelle plus moderne, on peut toujours y accéder et y monter. Il faut, pour cela escalader un peu les premiers mètres car le début de l’escalier en colimaçon métallique s’est disloqué. Du sommet la vue est fantastique et le turquoise de la mer contraste avec le vert de la végétation et le rouge ocre des rochers.

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Le matin, on entend les chèvres sauvages qui peuplent les buissons de l’île et qui gambadent joyeusement d’une plage à l’autre..

On trouve aussi de petites piscines naturelles que la mer remplit en fonction des vagues et qui fait un formidable terrain de jeu pour les enfants.

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Bref, on est sous le charme et même si le site est un peu plus fréquenté le week end par de gros yachts venus de Puerto Rico qui arrivent à 12h et repartent à 17h, nous élisons domicile ici pour quelques jours, profitant de la superbe plage à laquelle nous pouvons même aller en kayak depuis le bateau! La plupart du temps nous avons donc la plage pour nous tous seuls! Le rêve!

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avr 20

La phrase du jour

Lu quelque part sur Internet et tellement vrai:

La navigation est le plaisir de réparer son bateau dans des endroits paradisiaques

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En arrivant à Culebrita, soudainement le moteur tribord ne répond plus convenablement. Impossible de passer la marche arrière, la position neutre met le moteur en marche avant. Une sueur froide me traverse, me rappelant l’avarie de Jamaïque où il a fallu faire appel à un mécano pour réparer l’intérieur du sail drive.

Je m’aperçois rapidement que ce n’est “que” un problème de commande entre la manette des gaz et la boite de vitesse du sail drive. en fait l’extrémité du câble qui commande la vitesse (avant, arrière, neutre) n’est plus solidaire du levier de vitesse car un boulon est parti.

A priori facile à réparer mais d’un accès très difficile! Finalement, je bloque l’arrivée du câble avec un bon vieux collier de serrage plastique. C’est du temporaire mais je ne trouve plus le boulon et je suis convaincu que ça tiendra jusqu’à notre retour! On fait avec les moyens du bord!

N’empêche qu’en attendant, pour réparer, nous avons mouillé juste à côté d’une superbe patate de corail à quelques mètres de distance des coques et à 50cm de profondeur par rapport aux quillons d’Ysun. Nous changeons vite fait de mouillage. J’aime bien le corail mais pas trop près du bateau!

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